« Quand je serai président mon principe de nomination sera la compétence, mon gouvernement sera composé de technocrates chevronnés ». Ces paroles de campagne sont celles du candidat Ouattara, président désigné selon l’expression consacrée par l’ex diplomate barbouze Jean Marc Simon, principale organisateur du coup d’Etat du 11 Avril 2011 contre le régime du président Gbagbo.

Après quelques mois de gouvernance le président désigné, installé à coups de bombes et d’assassinats se dédit et balbutie devant ses nominations plus que partisanes dont le seul critère est la sphère d’origine géographique. Questionné sur ces faits en dehors de toutes règles de bonnes gouvernance dont il se fait passer pour le chantre, il ne trouve pas mieux que de parler de rattrapage ethnique pour justifier l’injustifiable.

Si à première vue cela peut choquer certains, nous disons que Ouattara fait simplement du Ouattara, il fait ce que tout bon dictateurs fait pour pérenniser un pouvoir illégitime ou du moins un pouvoir dont la seule légitimité est basée non sur le choix de la majorité du peuple mais plutôt de la communauté internationale, qui l’a installée au forceps.   

Ouattara le sait bien, son régime n’est pas celui que les Ivoiriens ont votés dans leur grande majorité, alors pour parer à toutes mauvaises surprises il serait mieux de s’entourer de parents et amis même s’ils sont incompétents ils seront  au moins reconnaissants et loyaux jusqu'à la dernière goûte de sangs.

Sinon comment comprendre que le chef de l’Etat  puisse faire certaines nominations qui choquent la morale, j’en veux pour preuve, la dernière en date,celle de Inza Camara, époux de Kandia Camara Kamissoko alias (recrutation et capuration), professeur d'éducation physique avant son exil américain, délégué général du RDR aux Etats-Unis, nommé Délégué général chargé de la Promotion économique et commerciale de la Côte d'Ivoire aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique, en charge du suivi de l’AGOA et de l’éligibilité de la Côte d'Ivoire au Millenium Challenge Corporation (MCC).  Loin de nous l’idée de minimiser nos frères professeurs de sport dans les lycées et collèges, mais nous pensons que certains postes de responsabilités recommandent qu’on les confie à des experts avérés et non à des camarades de partis qui n’ont pas le niveau requis. Mais pouvons nous refuser en tout objectivité la nomination de l’époux quand nous savons que l’épouse qui est ministre de l’éducation nationale depuis bientôt une année. Celle  qui est chargée de dessiner la politique éducative scolaire de notre pays n’était que professeur de sport de collège, poste qu’elle à obtenue par intervention (elle ne remplissait par le critère de niveau d’étude) d’un dirigeant de l’Africa Sport d’alors (proche du président Houphouet). Si aujourd’hui elle est ministre alors son époux et collègue peut « légitimement » prétendre à un poste de responsabilité aussi.

Ce clientélisme à la tête de l’Etat n’est pas un cas isolé, en effet les exemples sont légions. Citons l’exemple la nomination rocambolesque du son frère cadet de Ouattara (Ibrahim tenin Ouattara) en tant que Directeur Financier de la Présidence de la République, puis son entrée dans son dernier gouvernement en tant que ministre des affaires présidentielles. Sans oublier la nomination de la première dame, épouse de Ouattara alias la blanche colombe au poste de Présidente du comité chargé de lutter contre le travail des enfants dans les plantations.

Ivoiriennes et Ivoiriens la république des papas est de retour, avec ses lots de nominations fantaisistes, le pays où l’Etat est bafoué, la ou l’école n’a aucune importance. Le pays où on ne devient pas quelqu’un à force de travail mais plutôt par la force des kalash ou la mention « né à » sur l’acte de naissance constitue un critère de choix pour avoir un poste de responsabilité. Bienvenue à vous dans la « république » des BLAKROS.

PLII CIS